L'importance de la mastication pour une bonne digestion

Et si la mastication était un moyen intelligent et efficace pour manger moins et assimiler mieux?

· avaler, engouffrer, s’empiffrer pour se remplir...

· ou savourer, déguster et se régaler pour se nourrir ?

La satiété ne dépend pas de la quantité d’aliments que nous absorbons mais de la façon dont nous mangeons. Sans mastication, le cerveau est incapable d’envoyer le signal de satiété et ce n’est que lorsque l’estomac est déjà trop plein que l’on s’arrête.

Mastiquer, c’est écraser les aliments solides et les enduire de salive pour décomposer leurs molécules, pour les déstructurer avant de les avaler; c’est aussi insaliver tout ce qui est liquide. L’estomac lui est incapable de mastiquer, de broyer et de pulvériser les aliments: les morceaux trop gros ne peuvent pas être liquéfiés par les sucs gastriques (sauf la viande), d’où les remontées acides, les aigreurs, les reflux, … une digestion lourde et parfois douloureuse, …, des diarrhées ou de la constipation.

De la qualité de la mastication dépend l’ensemble de la digestion et donc notre état général.

Ce qui est mal broyé sera soit transformé en graisses épaisses et lourdes, encrassant l’organisme, soit rejeté sans aucun profit nutritionnel pour l’organisme: mauvaise assimilation et mauvaise élimination, irritation du système digestif par digestion longue et fermentations-putréfactions + tendance à l’amaigrissement ou à l’obésité par malnutrition, selon son âge et sa constitution.

Mastiquer, c’est donner le temps à la salive de faire son travail dans la bouche: les glandes salivaires contiennent une enzyme, l ‘amylase, dont la ptyaline a pour fonction de décomposer les amidons pour les convertir en maltose (sucre assimilable) et dextrine (hydrate de carbone) avec fixation d’eau. L’objectif est de détruire l’aliment pour qu’il soit utilisable par l’organisme construire sous forme de tissu humain. Grâce à la mastication, le cerveau calcule la quantité de sels minéraux, enzymes, vitamines et nutriments constructeurs qui entrent et alerte l’estomac, le foie, le pancréas et les intestins du type de travail qui les attend. Elle est également une étape importante de l’absorption des oligo-éléments (par voie sublinguale).

La tendance actuelle est de supprimer les aliments qui nous dérangent, qui nous irritent comme les fruits et légumes crus, les céréales complètes (riz, pâtes, pain, biscuits, …) alors ce n’est que lorsque nous ne les rendons pas liquides dans notre bouche avant de les avaler qu’ils sont difficiles à digérer. Il est possible de réintroduire progressivement les fruits et légumes crus dans notre alimentation en débutant par une toute petite dose comme 1 cuillérée à café sous forme émincée, en augmentant de l’équivalent d’une cuillérée à café chaque jour, sur 10 à 15 jours et en mastiquant chaque bouchée.

· les fruits se consomment de préférence en dehors des repas, seule la pomme est compatible avec le mode de digestion d’autres types d’aliments que des fruits

· Les céréales complètes et les légumineuses sont plus facile à cuire si elles ont été trempées dans de l’eau pendant quelques heures