dimanche 10 octobre 2010

Ne pas confondre responsabilité et culpabilité

« JE » (chacun) est responsable de ses actes, de ses paroles, de ses pensées, de ses émotions et sentiments: responsable de leur «émission» mais pas de leur « interprétation » par autrui!

La façon dont chacun donne du sens à un événement dicte le ressenti qui sera éprouvé par rapport à cet événement, dont l’interprétation peut donc être variable (selon l’état émotionnel, le contexte, l’éducation, les expériences de Vie).

Chacun est responsable de ses choix personnels sans avoir à répondre des choix des autres et peut donc accepter d’avoir été le déclencheur de certaines réactions sans pour autant être considéré comme la cause de leurs attitudes.

Au-delà des sphères personnelles et en l’absence de trouble avéré de la personnalité, il y a la coresponsabilité ou responsabilité solidaire des relations que nous entretenons avec les autres: co-responsabilité de la QUALITE relationnelle et pas des émotions face à nos agissements.

Chaque personne qui appartient à un « système » (couple, famille, entreprise, …) porte une part de responsabilité (toute sa part mais que sa part !) quant au fonctionnement du système: cette co-responsabilité des interactions partagées confère à chacun la capacité d’y initier un changement.

Le « danger » est de glisser de la responsabilité (capacité de répondre de ses actes, donc de les assumer) à la culpabilité (« sentiments de culpabilité », endurés ou imposés …).

Quand toutes les responsabilités ne sont pas assumées, cela conduit à se positionner en victime, à adopter un comportement faisant «comme si je n’avais aucun choix » (alors qu’il n’y a pas de conséquence directe d’un fait extérieur). Ce rôle «de composition » est une abdication de son propre pouvoir de décision qui conduit à une perte de sa capacité à agir, qui elle permet de changer les choses autour de soi.

Quand un individu assume plus que ses responsabilités, un sentiment de culpabilité morbide risque de se développer, s’accompagnant à la longue non d’un pouvoir accru mais d’une impuissance par infantilisation d’autrui.

Les jeux de pouvoir favorisent l’immobilisme et la pérennisation de l’insatisfaction.

La culpabilisation est une pratique courante dans l’éducation puis dans les relations, utilisée comme une « arme » d’influence visant une modification du comportement dans le sens de la soumission et de l’obéissance (en particulier dans la culture Judéo-chrétienne avec tendance soit à culpabiliser les autres, soit à se culpabiliser soi-même).

Respecter l’autre, c’est respecter ses choix.
Opter pour le respect mutuel c’est préserver le Bien –Être de chacun dans la durée.


Quelques conseils

· dire « JE » pour exprimer ses émotions et sa subjectivité. Tout un travail « d’auto-apprivoisement » est nécessaire pour parvenir à gérer ses propres émotions: apprendre à les accueillir en soi et à tolérer leurs répercussions physiques et psychiques, apprendre à exprimer son ressenti sans attaquer ni agresser ses interlocuteurs et modifier son discours intérieur pour relativiser ses pensées
· renoncer au langage déresponsabilisant  (« on », « çà », etc.)
· dans le doute, privilégier les interprétations positives
· laisser les autres responsables de leurs émotions (celui qui décide d’un comportement en assume l’entière responsabilité)
· ne plus céder à la manipulation et formuler des demandes claires et explicites

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